Si vous avez le dos en compote en permanence, des difficultés à dormir et que vos enfants ou votre mère vous répètent sans cesse des choses du type : « tu es trop stressée », il y a fort à parier que vous êtes touchés par cette problématique. Alors, pas de panique, nous sommes malheureusement très nombreux à vivre dans un état de stress et ce, de manière chronique. Et nous sommes aussi nombreux à vouloir nous en débarrasser parce que ce stress nous gâche la vie.
Dans un premier temps, il est important de savoir ce qu’est le stress.
C’est un phénomène naturel qui permet à l’organisme de s’adapter aux situations qui se présentent dans notre quotidien.
Il n’est ni bon ni mauvais lorsqu’il est adapté aux situations que nous rencontrons.
Manquer de stress pourrait même être délétère pour nous : nous pourrions avoir beaucoup de mal à nous motiver à agir.
Il s’agit donc de surveiller sa fréquence et son intensité.
Avant le stress était dû à une peur pour sa vie (attaque par une bête sauvage par exemple) mais aujourd’hui de nouvelles sortes de stress existent (travail, transport…).
Il faut savoir que nos performances sont corrélées à notre niveau de stress. Ce niveau de performance peut être représenté par une courbe de gauss en forme de cloche. Les niveaux de performance sont bas lorsque le niveau de stress est trop bas. Il monte progressivement jusqu’à atteindre une valeur optimale puis le niveau des performances diminue lorsque le stress dépasse cette valeur optimale.
En fait, on peut décomposer notre réponse au stress sous forme de trois phases :
-phase d’alarme : le corps se met en alerte et en action. Toute notre énergie est mobilisée pour faire face au stress jusqu’à arriver à une valeur optimale.
-phase de résistance : elle correspond à un état d’alerte qui se prolonge
-phase d’épuisement : le corps n’a plus les ressources car cette période s’est trop prolongé
Ce phénomène (en 3 phases) peut se vérifier lors d’un stress aigu ponctuel mais lorsque les sources de stress se cumulent dans le temps elles conduisent à la même évolution.
Ce sont même souvent des petits stress répétés dans la journée et au cours de plusieurs semaines qui conduisent à nous faire basculer dans un stress délétère pour nous.
Un des objectifs de la gestion du stress sera donc de revenir régulièrement dans la journée à un niveau de stress plus bas. Cela évite alors de basculer dans la phase de résistance puis dans l’épuisement.
Bref quand on sait que le stress est une réaction physiologique simplement mal dosée, on s’en veut moins de stresser et on se dit qu’il ne s’agit que d’un réglage !
Claire Alcalay, spécialiste du stress à Dijon